Prétendre que la CCL cache comment elle calcule les coûts de production du lait est faux toute la méthodologie est publiée sur le site de la CCL, il s’agit de se donner la peine de consulter les documents : rapport coût de production.
Les hausses confirmées pour 2022 sont calculées sur les chiffres de coût de production de 2020 et non de 2021 car ils sont encore à être comptabilisés.
En août 2021 les coûts avaient déjà augmenté en moyenne de 9,58% si on regarde le tableau de la CCL, c’est donc dire que la hausse de 10.9% pour 2022 est justifiée. Il ne sert personne de prétendre le contraire.
Les chiffres de ce tableau ne sont pas indexés et ne tiennent pas compte non plus de l’inflation et de l’indice des prix à la consommation. On peut s’attendre à ce que la moyenne des hausses augments une fois que les chiffres seront finaux.
Le document de la CCL référé, indique que le coût de la main d’œuvre a diminué en 2020, ça s’explique entre autres par le manque de main d’œuvre dans l’industrie laitière comme ailleurs dans l’agriculture et plein d’autres domaines. Devons-nous rappeler qu’à partir de mars l’année 2020 était très loin de la normalité à laquelle nous étions tous habitués. Il ne s’agit pas d’une réduction de coût qui devrait être considéré comme un actif, ce ne sont pas que les investissements dans les technologies qui ont réduit les coûts de main d’œuvre. L’emploi de travailleurs étrangers ne comble même pas le besoin de main d ’œuvre en agriculture.
Il existe quelques fermes qui fonctionne à 2 personnes pour le soin des vaches, mais la majorité des producteurs travaillent aussi dans les champs pour cultiver la nourriture des animaux, la production laitière ce n’est pas que dans l’étable que ça se passe.
D’ailleurs les producteurs ont mis la pédale douce sur les investissements en 2021 à cause de l’instabilité due à la pandémie, donc on peut s’attendre à ce que ce poste budgétaire soit encore en diminuant pour 2021.
Parlant de technologie n’oublions pas que les robots laitiers doivent être nettoyés, réparés et programmés. Les vaches sont des mammifères complexes qui vivent avec l’Homme depuis trop longtemps pour les abandonner aux robots! Il y aura toujours des personnes qui travailleront avec les vaches, compter uniquement sur les robots serait imprudent, même irresponsable.
Affirmer que la diminution du nombre de petites fermes au profit de grandes fermes se conclu par une baisse des coûts de production qui devraient entraîner une baisse des prix pour le consommateur est simpliste comme raisonnement. La production laitière a changé depuis les années 70 et bien que la production à grande échelle puisse engendrer des baisses de coûts dans les mêmes conditions, cependant elles ont changé, les investissements dans les fermes sont plus importants maintenant et s’amortissent plus longtemps depuis les 10 dernières années. On peut penser que seules les grosses fermes à l’ouest de Toronto sont rentables, mais c’est faux, de plus, le Canada choisi d’avoir des fermes à échelle humaine, les consommateurs tiennent aux fermes familiales.
Les vaches sont plus performantes et la génétique y est pour quelque chose, mais n’oublions pas toute l’attention et les investissements qui ont été fait pour le bien-être de la vaches et sa santé. Cela influe aussi sur sa productivité, le fait qu’elles sont de plus en plus nombreuses à être en stabulation libre et/ou avec un accès à l’extérieur fait en sorte qu’elles ont moins de maladies liées à l’immobilisme. Il est faux de croire que les nombreuses études sur la production laitière sont orientées sur la réduction de coûts, la santé et le bien-être animal sont aussi très présents et entraînent souvent une augmentation de la production, Une vache heureuse est une vache qui donne du lait.
Un groupe d’experts indépendants a produit un rapport cette année qui réfutait :
- l’utilisation à grande échelle au Canada de dérivés d’huile de palme et son impact sur les forets Indonésiennes; le rapport disait plutôt que la grande partie d’acide palmitique de la vache est produite par la vache de manière naturelle depuis que la vache est vache. Aussi que la demande de l’industrie Canadienne est anecdotique par rapport à la production mondiale et n’a pas pour effet d’augmenter la production.
- que l’huile de palme donner en supplément alimentaire aux vaches était la seule raison que le beurre est plus dur; le rapport mentionne que de multiple facteurs peuvent influencer la dureté du beurre. La température, le transport, l’entreposage. Rappelons que l’Acide palmitique est naturellement produit par la vache et en plus grande quantité que ce que certaines d’entre elles mangent. Toutes les vaches produisent de l’acide palmitique mais ce ne sont pas toutes les vaches qui mangent des résidus de produits d’huile de palme contenant de l’acide palmitique
Mettre en doute la qualité du lait produit au Canada, dénoterait un manque de curiosité quant à la production laitière mondiale. Les meilleures pratiques ont été étudiées et adaptées pour que les producteurs laitiers du Canada puissent garantir un produit sain, sécuritaire et pour lequel le bien-être de la vache est au cœur des préoccupations des producteurs. D’ailleurs les façons de faire des producteurs sont scrutées par L’agence canadienne d’inspection des aliments, laisser entendre que personne ne vérifie ce que les producteurs font est faux.
Compte tenu que trop d’affirmations sont erronées dans l’interprétation des données du rapport de la CCL par le directeur du laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie, la conclusion ne peut pas être prise au sérieux! À créer des intentions malveillantes à la CCL, on omet des éléments importants d’analyses, on interprète simplement des facteurs sans en comprendre l’impact autre que financier.
Franchement on pourrait presque dire qu’il y a de la désinformation intentionnelle qui circule concernant le prix du lait.
Cela fait encore défaut aux consommateurs et c’est pourquoi notre groupe a été fondé.
Les consommateurs méritent des faits réels et des informations réelles, sans parti pris. C’est un rôle que nous prenons très au sérieux.
Isabelle Bouchard