Lundi, les ministres Champagne et Freeland ont tenu une réunion avec les hauts dirigeants de grandes chaînes d’épicerie canadiennes, dont Sobeys, Loblaws et Costco.

Même s’il est important que ces dirigeants, qui contrôlent ensemble la part du lion du marché canadien de l’alimentation au détail, soient responsables de leur rôle dans la hausse des prix des aliments, nous étions curieux – et encore plus préoccupés – de savoir qui d’autre était présent à la réunion. En fin de compte, les gens qui vous entourent représentent qui vous êtes-vous et ce que vous pensez – et nous nous attendons à ce que le gouvernement garde cela à l’esprit.

Le Dr Sylvain Charlebois du Laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie a annoncé, et précisé davantage, sur X (Twitter) qu’il assisterait à cette réunion à titre d’« observateur non rémunéré », pour « assister » le ministre.

Nous avons une question sur cette affirmation : Pourquoi ? Quel rôle doit-il jouer ?

Le fil Twitter/X du Dr Charlebois peut parfois s’avérer discutable. Commentaires négatifs à peine voilés sur la gestion de l’offre, défense des grandes épiceries qui augmentent les prix – il n’est sûrement pas un ami des Canadiens ordinaires, de ceux d’entre nous qui font leurs courses dans les épiceries comme vous et moi.

Les problèmes vont au-delà de ses tweets – ses liens avec Loblaws et la Fondation Weston sont évidents, et il a des conflits évidents avec l’argent du gouvernement qu’il a reçu au fil des ans :

 

 

Il est conseiller du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada… est-ce pour cela que les producteurs et les transformateurs n’ont pas été invités à la rencontre, alors qu’ils jouent un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire ?

Est-ce qu’on dit maintenant au gouvernement que l’inflation alimentaire est due, en partie, à la gestion de l’offre, et que les producteurs sont le problème dans la chaîne alimentaire, et que leurs coûts de production sont la raison pour laquelle les factures d’épicerie augmentent ?

Partout dans le monde, les prix des denrées alimentaires augmentent. En fait, le gouvernement dit depuis des mois aux Canadiens que nous devrions être heureux que l’inflation n’augmente pas ici aussi rapidement qu’ailleurs.

Nous prenons toute cette « réunion » avec un énorme grain de sel. Cela ressemble à un exercice futile, un show de boucane.

Sans la participation des producteurs et des autres acteurs en aval, il ne sera pas possible de remédier à la hausse des prix des aliments au Canada.

Le gouvernement a donné quelques semaines aux épiciers pour élaborer un plan. Si le plan qu’ils proposent n’est pas « satisfaisant » (sans une définition claire de ce qui serait « satisfaisant »), le gouvernement peut ou non agir.

Les épiciers ne feront pas baisser les prix à eux seuls. Leurs marges sont bien inférieures aux hausses inflationnistes des derniers mois.

Au mieux, ils peuvent s’engager à ne pas augmenter les prix pendant un certain temps, tant que leurs propres prix n’augmentent pas.

Mais cela, encore une fois, risque de retirer de l’argent de la poche des producteurs et de nuire aux familles agricoles. Les agriculteurs nourrissent les villes, et le gouvernement doit s’en souvenir.

Pour les consommateurs, cette réunion et la politique qui l’entoure pourraient être déconcertantes. Encore plus déconcertant est le fait que l’inflation ne ralentit pas et que des produits comme l’essence, le loyer et l’épicerie restent élevés, selon le récent rapport sur l’indice des prix à la consommation de Statistique Canada.

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