Comme vous et moi le savons très bien, les prix des denrées alimentaires ont explosé. Les députés qui siègent au Comité de l’agriculture de la Chambre des communes essaient de faire la lumière sur cette question pour nous. Nos doigts et nos orteils sont croisés, de sorte que le travail qu’ils font fera finalement baisser les prix.
En réponse à l’indignation des consommateurs, les membres du Comité de l’agriculture à Ottawa accueilleront demain le président de Loblaws, Galen Weston, et d’autres gros bonnets de l’épicerie. Il est important de noter qu’il est le seul président des épiciers qui a accepté de faire face au comité, jusqu’à présent.
Comment nos députés vont-ils griller le président de Loblaws alors qu’ils l’ont pour eux seuls?
Questionneront-ils l’éventail des facteurs qui influent sur les prix que nous payons?
M. Weston admettra-t-il que les prix ont augmenté alors que la quantité de nourriture dans de nombreux emballages a diminué ?
Espérons que nos parlementaires n’acceptent pas les réponses faciles, ou celles qui détournent la responsabilité de la hausse du coût des aliments vers les fabricants ou les marques.
FAITS SAILLANTS DU QUATRIÈME TRIMESTRE 2022 DE LOBLAWS
Les revenus se sont élevés à 14 007 millions de dollars, une augmentation de 1 250 millions de dollars, ou 9,8 %. Les ventes du secteur du détail se sont élevées à 13 694 millions de dollars, une augmentation de 1 208 millions de dollars ou 9,7 %. ◦ Les ventes des magasins comparables de l’alimentation au détail (Loblaw) ont augmenté de 8,4 %. (Source Loblaws, 23 février 2023).
Si, comme mentionné en commission en décembre, l’explication du coût élevé de la nourriture réside dans des défis mondiaux tels que les conditions météorologiques extrêmes, la hausse des coûts des intrants, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, les membres de la commission devraient insister pour savoir pourquoi les bénéfices sont si élevés. Loblaws absorbe-t-il ces coûts ou les répercute-t-il (et plus encore) sur nous, les consommateurs ? Et les autres épiciers ? Les marques de magasins comme Sans Nom sont-elles plus sous leur contrôle des prix que les autres ? Pourquoi ne pas prolonger le gel des prix de fin d’année annoncé par Loblaws pour ces produits-là ?
Les membres du comité travaillent dur, mais travaillent-ils en vain ? J’aimerais voir tous les chefs de parti, même le premier ministre, dans la salle de comité pour écouter M. Weston. Cela montrerait à quel point c’est important pour eux et pour nous. C’est une question pour laquelle nous avons besoin que tous les députés nous représentent sans défaillance. Nous ne sommes pas en mesure de boycotter les épiciers. Nous avons besoin de manger. Notre seul moyen d’obtenir des réponses passe par notre système démocratique.
Le mercredi 8 mars, Journée de la femme, les membres du comité devraient être les meilleurs qu’ils aient jamais été, sinon pour les femmes, du moins pour les Canadiens. À suivre.
Quelles questions voulez-vous que les parlementaires posent aux meilleurs épiciers ? Faites-le nous savoir sur nos réseaux sociaux !